COUPABLE

De Grenier du Café Noah.

Un mélange de Rock, Indus et Ambient accompagnant des textes on ne peut plus parlants au sein d'un monde qui se veut auto-destructeur.


Ça déchire...

Voici le SITE WEB de Coupable
Vous pouvez ÉCOUTER ou TÉLÉCHARGER l'album sur ce LIEN

credits
released 18 September 2012
Voix / guitares / prog. : OFF
Batterie : Oliv' Baldi
Basse : Viché de Vince
Piano : Mica Lecoq
Batterie additionnelle : Goulek
Voix additionnelles : Sylvilo
Arrangements/Prog. additionnelle : Beaumont

Enregistrement : studios "Musique des sphères" et "La Bastide"
Mixage : Beaumont

Mastering : Andy "Hippy" Baldwin - Metropolis - The power house
Fichier:Coupable Grande.jpeg



Sommaire

COUPABLE (D'ÊTRE ET D'AVOIR ÉTÉ)

Le duel est acharné, le bien, le mal

Lutter pour se contrôler, conflit encéphale
Le reptile tapi en vous va se réveiller
Le vautour bande son cou pour mieux nous dépecer.


“Que vive la guerre” a-t-il lancé
avant de nous abandonner
vivre l’enfer de nos péchés
maudits pour toute l’éternité


Le combat est permanent, hélicoïdal
Le trauma hallucinant, distorsion cérébrale
La charogne a repéré l’odeur de la peur
Nous sommes tous des damnés, pourris de l’intérieur.


“Que vive la guerre” a-t-il lancé
avant de nous abandonner
vivre l’enfer de nos péchés
maudits pour chaque éternité


“Que vive l’enfer” a-t-il tonné
avant de nous y emmener
vivre la guerre, contraints forcés
coupables d’être et d’avoir été.


AU BORD DE L'APOPLEXIE

Allant droit, allant vers la lumière
Accrochée au plafond de ma toile, accro.
Les ailes en papillotes, les esses essaimées sur le chemin,
choisis ta lettre.
S'aimer ?

Tu bois le calice jusqu’à la lie
Entrevois les abysses et volutes de la sodomie
Des lanières de cuirs lacèrent tes mains
Des joujoux à plaisir entre tes reins.
Est-ce aimer ?

Croix de bois, crois de fer
si j’aime ça, j’vais en enfer
A l’endroit, à l’envers
si j’aime ça, j’vais en enfer
A l’endroit, à l’envers
J’aime.

Jésus crie sa douleur un sourire en Cain
Marie saigne, bloody Mary
Au bord de l’apoplexie, bloody Mary
Au bord de l’apoplexie, bloody Mary

Croix de bois, crois de fer
si j’aime ça, j’vais en enfer
A l’endroit, à l’envers
si j’aime ça, j’vais en enfer
A l’endroit, à l’envers
J’aime.

Le ciel déborde d’étoiles, le miel abonde
Les vagues se déchaînent, l’écume inonde,
envahit les moindres interstices, le plus petit des orifices.

Qui parle de vice ? Je n’y voit que délices et voluptés,
sévices acquiescés, plaisirs évacués par où vous voudrez, par où vous voudrez

Croix de bois, crois de fer
si j’aime ça, j’vais en enfer
A l’endroit, à l’envers
Croix de bois, crois de fer
si j’aime ça, j’vais en enfer
A l’endroit, à l’envers
Croix de bois, crois de fer
si j’aime ça, j’vais en enfer
A l’endroit, à l’envers
Croix de bois, crois de fer
si j’aime ça, j’vais en enfer.


POUR PAS QU'ÇA ATTACHE

Je prépare les ingrédients, minutieusement,
couper mes vérités,
ajouter un paraître spirituel
noyé dans un océan de mensonges.
Brasser, chauffer doucement,
attendre, laisser prendre.
Mon amour à feu réduit

Pour pas qu’ça attache
Pour pas qu’ça attache

Un amour en téflon ça glisse sur les nuages,
jamais d’orages,
seul horizon comme objectif.
Le ciel vidé d’obstacles, de douleurs, d’oracles,
qui est encore naïf ?
Mon amour anti-adhésif.

Pour pas qu’ça attache
Pour pas qu’ça attache
Pour pas qu’ça attache
Pour pas qu’ça attache

Comme un concorde tenu en laisse
j’ai longtemps rêvé de princes et de princesses
Tout habillés de blanc.
Le roi des éléphants prie pour que cesse
L’arracheur de dents,
la valse infinie du temps
passé en apnée sans toi.
 Une reine, plus de roi.

Pour pas qu’ça attache
Pour pas qu’ça attache
Pour pas qu’ça attache
Pour pas qu’ça s’attache

Mon amour.

LAISSEZ MOI VOUS BAISER

Je suis au bout du chemin,
j’ai rampé jusque là,

écorché mes reins des ronces qu’il y a en toi.

Je suis à bout du souffle vénal que le vent porte
jusque dans les draps d’un autre,
je suis mort de la sorte

Laisse moi haïr, pervertir mes plaisirs, me sublimer
Laisse moi ployer et trahir, me salir, me consumer

Je suis debout, je n’ai rien d’autre que mes mains, ma voix, mon sexe.
Nu devant vous comme un chien brûlé vif par le regard de son ex.

Je suis à vous aujourd’hui demain, tous ces jours où Dieu permet la lubricité
Démembré, que vous puissiez me garder en vos seins.
Laissez moi vous baiser.

Laisse moi haïr, pervertir mes plaisirs, me sublimer
Laisse moi ployer et trahir, me salir, me condamner
Laisse moi haïr, pervertir mes plaisirs, me sublimer
Laisse moi ployer et trahir, me salir, me consumer

Laissez moi vous baiser et rendre au quotidien ma semence maudite en ce désert pubien.
Laissez moi vous baiser, vous prendre, retourner sans cesse; la caresse d’un barbelé.
Laissez moi vous baiser, fendre l’indicible; mordre, écarteler votre corps sensible
Laissez moi vous baiser, prétendre à l’impossible; tordre la réalité d’un amour indestructible.

Laissez moi vous baiser
Laissez moi vous baiser


OH, EXQUISE CAMISOLE

Dérivant dans la rue
Des figures, des visages pas si sages
Suivis à leur insu
Petits jeux libertins, libertinage

L’addiction est trop forte
Je n’ai plus le choix, l’addition peu m’importe

Oh, mon sexe est une boussole
Oh, exquise camisole
Oh, mon sexe est une boussole
Oh, exquise camisole

L’aliénation me guide
aux travers des orgies réinventées.
Les libations m’enivrent.
Viande saoule, viande crue j’ai perdu pied.

Oh, mon sexe est une boussole
Oh, exquise camisole
Oh, mon sexe est une boussole
Oh, exquise camisole

Oh, mon sexe est une boussole
Oh, exquise camisole
Oh, mon sexe est une boussole
Oh, exquise camisole


DÉLIVREZ-NOUS DU MAL

La vie est une putain, une salope édentée
Une amie qui vous vend du rien, à crédit carnassier
Elle m’a baisée toutes ces années dans la rancoeur d’une cave obscure
M’a cognée, séquestrée, balancée comme un tas d’ordures
Par dessus le parapet, par dessus le parapet
Par dessus le parapet, par dessus le parapet
Et j’ai coulé, j’ai coulé, les pieds encimentés, j’ai coulé.

Trouver la veine, où est l’arène
Entrer dans la ronde, nauséabonde

Trouer la reine, où est ma veine Un trait sur la blonde moribonde
Aujourd’hui comme demain, hier est oublié.
Au fond du puits chaque matin, l’abîme est partagée
On m’a laissée pour morte, lassée devant la porte du paradis bleu,
Océan, océan heureux, océan heureux.
Combien sommes-nous en mon sein, combien de condamnés ?
Auto-détruits dès la fin, le début n’est pas encore arrivé
pas encore arrivé, pas encore arrivé.

Trouver la veine, où est l’arène
Entrer dans la ronde, nauséabonde
Pile ou face, pas de traces
Face au pire, j’avale l’élixir

Trouer la reine, où est ma veine
Un pied dans la tombe, hécatombe
Pile ou face, je m’efface
Face au pire, toujours déglutir.

Notre père qui êtes aux cieux,
Que votre nom soit sanctifié,
Que votre règne arrive,
Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Que la lumière jaillisse des ténèbres et nous irradie.
Pardonnez nos offenses, pardonnez nos blasphèmes,
Délivrez nous du mal.


JE VIS EN UN LEU OÙ RIEN NE LUIT

Je vis en un lieu où rien ne luit, tout se tait, rien ne se dit.
Je vis en ce lieu depuis toujours, fruit pourri d’un geste d’amour.
Je vis en un lieu où l’on oublie les jours, les nuits, le paradis.
Je vis comme je peux au jour le jour, cloîtré à double tour.

Je vis quand il n’a pas d’envies, de besoins approfondis.
Je vis quand la porte claque dehors, j’oublie Sodome et Gomorrhe.
Je vis quand il n’a pas sali les draps de nos ignominies.
Je vis quand il me laisse et dort, peut-être sont-ce des remords ?

Je vis comme on meurt, dans la peur, les larmes, les cris
Je meurs comme on vit une agonie.
Je vis comme on meurt, dans l’horreur, le sang, les cris
Je meurs comme on vit quand tout est fini.

Je vis dans la honte, le repenti de toutes les fautes que j’ai commises
Je vis dans le mal, les conséquences des crimes de ma plus tendre enfance.
Je vis, féconde mes infamies, me soumets au pilori.
Je vis, attends qu’il recommence. Ma croix, ma pénitence.

J’entends parler au dehors. Des pleurs, des murmures de l’au-delà.

 Je guette l’abandon du mirador. Que cela cesse, je n’y crois pas.
Et quand bien même que ferais-je si je sors sans celui qui m’a toujours protégé
du pire, qui n’attend qu’à éclore. Sans lui pourrais-je seulement avoir été ?

Je vis comme on meurt, dans la peur, les larmes, les cris
Je meurs comme on vit une agonie.
Je vis comme on meurt, dans l’horreur, le sang, les cris
Je meurs comme on vit quand tout est fini.
Je vis comme on meurt, dans la peur, les larmes, les cris
Je meurs comme on vit une agonie.
Je vis comme on meurt, dans l’horreur, le sang, les cris
Je meurs comme on vit quand tout est fini.


JE PENSAIS ÊTRE

Je pensais avoir des choses à dire
Je pensais avoir des choses à écrire
Je pensais avoir des choses à faire avant de disparaître
Je pensais être mon propre maître

Je pensais avoir une vie unique
Je pensais connaître un destin biblique
Je pensais avoir eu des vies antérieures, des siècles de grandeur
Je pensais être mon propre maître

Je pensais pouvoir tenir mes promesses
Je pensais pouvoir dompter la vieillesse
Je pensais pouvoir maîtriser le temps, les éléments
Je pensais être mon propre maître

“à ces mots il me prit par la main
son visage avait un air de paix
qui me rendit courage
Avec lui dans l’abîme il me fit pénétrer”

Je pensais avoir des gens à qui sourire
Je pensais avoir des gens pour qui mourir
Je pensais avoir des gens autour de moi plutôt sympas

Je pensais que ma mère était une sainte
Je pensais que mon père vivait sans crainte
Je pensais que ma famille et mes proches n’étaient pas si moches

Je pensais avoir confiance en l’être humain
Je pensais avoir de de l’amour pour mon prochain
Je pensais avoir une âme innocente, n’en déplaise à Dante

Je ne pensais pas qu’un jour j’agirais
Je ne pensais pas presser la détente
Je ne pensais pas mettre un terme à ma vie, cette mort lente
Je ne pensais pas être mon propre maître
Je ne pensais pas être mon propre maître
Je ne pensais pas être mon propre maître
Je ne pensais pas être mon propre maître


LE DÉMON

Il arrive, je l’entends
Il arrive, je le sens
Je le sens grandir,
grandir en moi
Je le sens m’assimiler,
faire ce qu’il veut de moi.

Je peux être enfin moi-même
Me suive qui m’aime
Je les détruirai
comme j’ai tué
l’ange qui me souriait.


Le démon s’est réveillé
Le démon s’est réveillé

MON AUTRE

J’ai essayé de me semer, de me fuir, partir,
essayé de me quitter,
de lui dire, lui expliquer : “ça n’peut plus coller”

J’ai tout tenté pour parvenir à la réduire à une peau de chagrin,
tout risqué quitte à me perdre, m’inonder d’une lumière d’où sourdent les ténèbres.

Elle s’est fondue en moi, moi en elle, mon judas

J’ai tailladé la semelle de mes pieds, décousu les fils qui la tenaient,
ma marionnette animée, mon dessin en 2D.

Laisse-moi, je n’en veux pas de mon autre entrelacé.
Crucifié sur mes bras.
 Laisse-moi, je ne veux pas de mon autre inachevé.
Suicidé de sang froid.

Elle s’est rivée à ma tête, mes pieds, mon vit,
appropriée mes gestes, mes faux rires.
Pourquoi ne m’oublie-je pas, pourquoi ? pourquoi ?

J’ai supporté la somme de tous mes artifices,
assimilé mes rôles, succombé aux vices.
Encéphalogramme plat, désiromêtre à son paroxysme.

Laisse-moi, je n’en veux pas de mon autre entrelacé.
Crucifié sur mes bras.
 Laisse-moi, je ne veux pas de mon autre inachevé.
Enlacé mon Judas.

Je ne peux me fuir, quitter mon ombre, me déposséder de mon hôte.
Il me faut endurer ma dualité et pactiser avec les anges, avec le diable, avec le sombre et l’ineffable.

Disparais, disparais, disparais, disparais, disparais, disparais, disparais, disparais
Laisse-moi, je n’en veux pas de mon autre entrelacé.
Crucifié sur mes bras.
 Laisse-moi, je ne veux pas de mon autre inachevé.
Suicidé de sang froid.
Laisse-moi, je n’en veux pas de mon autre entrelacé.
Crucifié sur mes bras.
 Laisse-moi, je ne veux pas de mon autre inachevé.
Enlacé mon Judas.


JE NE SUIS PAS UN CYCLOPE

Ampute-moi d’une jambe que je puisse rêver d’autre chose que de cette fumée noire.
Que je puisse m’exiler loin des nimbes, de l’interdit. Loin.

Les aurores boréales n’attendent pas minuit pour se transfigurer.
Les horreurs auréolées.
Les honneurs oubliés.

Le cyclope noctambule n’a vu passer personne.
Perséphone perd sa mère en automne et personne n’est là, personne.
C’est l’hiver à tout jamais.

Les aurores boréales ne m’ont pas permis de me transfigurer.
Les horreurs auréolées.
Déshonneur, désolé, j’en ai oublié. Désolé, désolé, j’en ai oublié.

Ampute-moi d’un bras que je puisse aimer autre chose.
Que je puisse oublier mes restes.

Un sirop sirupeux m’a souillé la langue. Me voilà, sans orgueil, comme un chien sur le perron.
Un stylo précieux m’a scié les doigts. Me voilà sans paresse, sans tarder, en sang.

Je ne puis accéder à votre requête maître, elle s’en est allée ma conscience, annihilée ou bien ailleurs qu’importe.
Je n’exécuterai d’ordre de personne, mais moi, je ne suis pas un cyclope.
Je ne suis pas un cyclope.
Je ne suis pas un cyclope.
Je ne suis pas un cyclope.

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